Découvrez les limites et les inconvénients du 3ème pilier

Combien puis-je défiscaliser grâce à mon 3ème pilier ?

Le troisième pilier fait partie de l’arsenal de prévoyance pour la population suisse et les frontaliers, sous certaines conditions. Il permet de mettre, tout au long de sa vie, de l’argent de côté afin de bénéficier d’un capital pour sa retraite et ce, grâce à des avantages fiscaux, en particulier pour l’impôt sur le revenu.

Si le troisième pilier paraît une solution efficace de prévoyance individuelle, le fait même qu’il ait des avantages induits certains inconvénients : capital bloqué, obligation de versement, taux souvent bas, obligation de souscrire des assurances complémentaires suivant les risques, etc.

Voici quelques-uns des désavantages de souscrire à un 3ème pilier.

À noter : nous ne parlerons ici que du troisième pilier lié. Le troisième pilier libre, dont le contrat est exclusivement souscrit auprès d’une banque, est un cas à part sur lequel nous nous penchons dans cette page dédiée.

Capital bloqué et retrait anticipé

Le troisième pilier est né en 1985. C’est une prévoyance individuelle et facultative.

Le montant des deux premiers piliers, l’AVS – assurance vieillesse et survivant couplée à l’AI – assurance invalidité – et la prévoyance professionnelle, n’excède pas 70-75 % du montant des salaires à la retraite. Pour obtenir un capital plus important et maintenir son niveau de vie, le 3ème pilier est la solution imaginée par le système de prévoyance retraite suisse.

Pour motiver les citoyens à souscrire un 3ème pilier, de nombreux avantages ont été imaginés, dont des réductions d’impôt. Le contrat d’un troisième pilier libre peut être signé auprès d’une compagnie d’assurance ou d’une banque.

En contrepartie, il existe des restrictions d’usage du capital. Celui-ci est bloqué et ne doit servir, éventuellement lors d’un retrait anticipé, que pour des besoins « constitutifs de patrimoine ».

Légalement, vous pouvez reprendre votre capital 5 ans avant l’âge prévu de départ à la retraite. Cependant, ces fameux besoins « constitutifs de patrimoine » permettent de se servir de son épargne mais les conditions sont restreintes :

– achat d’un logement principal, remboursement d’une hypothèque, et financement de travaux dans le bien immobilier sous certaines conditions,

– financer sa réorientation professionnelle en tant qu’indépendant,

– quitter définitivement la Suisse,

– racheter des années de cotisation du 2ème pilier

– en cas d’invalidité là aussi sous certaines conditions.

De plus, la contrepartie des réductions d’impôt passe par un plafonnement du capital. Celui-ci ne peut dépasser :

– CHF 6883 pour un salarié cotisant à une caisse de pension professionnelle ou 2ème pilier,

– CHF 34 416 pour les indépendants sans 2ème pilier sans dépasser 20 % des revenus annuels nets.

Valeur de rachat pénalisante

Le retrait du 3ème pilier par anticipation ne vous permet pas de récupérer votre capital mais bien une valeur de rachat définie par le contrat souscrit auprès d’une assurance suivant la durée de souscription. Que vous ayez décider de retirer votre 3ème pilier par anticipation ou de ne plus payer les versements, attendez-vous à des pénalités qui vont gréver le capital final espéré.

Le contrat d’un troisième pilier assurance est complexe et il existe des solutions d’assurance d’exonération en cas d’impossibilité de verser les primes, souvent payantes. Or, ce système ne fonctionne pas si l’incapacité financière n’est pas liée à une maladie ou une invalidité comme pour une période de chômage.

La compagnie d’assurance peut proposer de couvrir tous les soucis, grâce à une assurance d’exonération en cas de non-paiement. Alors, bien sûr, les frais augmenteront. Il faut bien préciser aussi, lors de la signature, les capitaux garantis en cas de décès ou de maladie.

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Les frais peuvent s’accumuler

Souscrire à un troisième pilier permet de profiter d’un taux minimal garanti. Cependant, en fonction du produit choisi, les frais peuvent s’accumuler. Et le montant des intérêts baisser d’autant.

Pour résumer, vous pouvez choisir deux sortes de prévoyance : mettre un capital de côté pour la retraite, ce qui s’apparente à un produit bancaire, ou s’assurer une couverture en cas de maladie ou de décès.

Les compagnies d’assurances proposent un produit dit « mixte ». Il paraît alléchant car il vous couvre et en même temps vous permet d’augmenter votre capital en optant pour des fonds de placements à votre convenance.

Les différents frais dépendront donc non seulement de votre vie (revenu, problème, etc) mais aussi de ces produits financiers.

En règle générale, cependant, le faible taux final de placement est compensé par les économies d’impôts.

Versements des paiements, montants, calendrier, etc : des obligations contraignantes

Nous ne parlerons pas ici d’un troisième pilier souscrit auprès d’une banque, beaucoup moins contraignant, mais bien d’une prévoyance signée chez une compagnie d’assurance.

Si celle-ci présente des avantages par rapport à son équivalent bancaire, le contrat est plus contraignant.

Il définit entre autres :

– le montant du versement,

– sa périodicité : mensuelle, semestrielle, à l’année.

Il est bien évidemment facile d’augmenter le montant mais à l’inverse, vous aurez des pénalités et frais si vous voulez les réduire. Et tout cela, bien sûr, dans les limites des plafonds de versement à l’année déjà évoqués.

Là aussi, suivant le contrat, les choses changent. Les obligations d’un contrat « mixte » par exemple rendent celui-ci envisageable sur le long terme uniquement.

Si on ne peut cacher les inconvénients d’un troisième pilier, il faut bien sûr les mettre en perspective avec ses avantages. Mûrement réfléchi, un troisième pilier est une valeur sûre pour se constituer un capital retraite assurant une fin de vie heureuse. Alors n’hésitez pas à demander de l’aide auprès de nos professionnels du 3ème pilier.

Quel capital aurai-je à la retraite ?