Le troisième pilier propose aux citoyens suisses une prévoyance pour la retraite. En effet, les deux premiers piliers, la prévoyance étatique et la prévoyance professionnelle, s’ils sont obligatoires, ne permettent pas de maintenir le niveau de vie à 100 %.
D’où l’intérêt de souscrire auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance un troisième pilier. Les assureurs proposent plusieurs formules et, contrairement aux banques, leurs produits peuvent être concrétisés dans une assurance-vie. Une occasion de protéger ses proches, en cas de décès ou d’invalidité, mais aussi de financer un capital retraite suivant les prestations choisies.
L’assurance vie en détail.
Le but d’une assurance vie est de financer un capital pour se protéger et protéger ses proches, sa famille en cas de décès ou d’invalidité. Vous versez des primes selon un processus détaillé sur le contrat, augmentant petit à petit votre capital, rémunéré selon un taux d’intérêt fixe.
Les compagnies d’assurance, contrairement aux banques, proposent de combiner assurance-vie et troisième pilier. Ces solutions permettent, entre autres, de bénéficier d’avantages fiscaux et de réduire l’impôt sur le revenu.
Voyons en détail les différentes assurances-vie
Pour diversifier leurs offres, les compagnies proposent des assurances-vie dont les finalités sont assez différentes :
– l’assurance-vie « risque pur ». Véritable assurance-décès, elle permet aux proches de l’assuré de bénéficier du capital prévu en cas de décès. Et ce, même si le total des versements n’a pas été effectué. C’est une des grandes différences avec un troisième pilier souscrit auprès d’une banque : le capital touché par les proches sera à hauteur du capital épargné… À part si une clause stipule un montant du capital différent.
Si le décès n’intervient pas avant la fin du contrat, le capital économisé n’est pas reversé à l’assuré.
Les compagnies d’assurance couplent cette solution avec une assurance en cas « d’incapacité de gain ». Elle permet de faire face à un souci de santé, ou l’incapacité de verser les primes (chômage, accidents, etc).
Nous sommes dans le domaine de l’assurance pure, vous pouvez donc compéter la couverture de base avec des solutions personnalisées : doubler le capital assuré en cas d’accident, libération du paiement des primes, choisir les bénéficiaires, etc. En effet, une assurance-vie peut être contractée par les associés d’une entreprise pour ne pas la fragiliser en cas de décès de l’un d’eux.
N’oubliez que vous allez signer un contrat et qu’il vous faut bien assimiler les différences, les options, les frais induits, les taux de rendement, les avantages et inconvénients. Prendre conseil auprès d’un assureur ou d’un expert indépendant semble obligatoire.
– l’assurance-vie « mixte » : c’est un des produits de prévoyance mis en avant par les assureurs. Il cumule deux fonctions : une assurance décès et une épargne.
L’épargne est financée par des placements sécurisés ou sur les marchés. Le risque est moindre qu’un 3ème pilier libre bancaire, les assureurs proposant, en général, des produits financiers moins volatiles.
Grosse différente avec la « risque pur » : si l’assuré est encore en vie à la fin du contrat, il obtiendra un capital avec les intérêts ou, plus rarement, une rente viagère.
Elle permet bien sûr de protéger vos proches en cas de décès. Là aussi il est logique de souscrire à une option d’assurance « libération des primes en cas d’incapacité de gain » pour faire face aux soucis de la vie. L’assurance prendra en charge le versement durant une période définie à l’avance.
Petit rappel : les primes sont déductibles du revenu assujetti à l’impôt.
Assurance-vie et troisième pilier
Dans le cadre de la prévoyance individuelle, tout travailleur suisse a le droit de souscrire à un troisième pilier lié assurance-vie.
Vous envisager d’épargner sur le long terme ?
Vous voulez mettre vos proches à l’abri en cas de décès ou d’invalidité ?
Vous voulez fixer le rythme des versements des primes, leur montant ?
Vous voulez un capital pour financer vos projets ?
Et, cerise sur le gâteau, profiter des déductions fiscales ?
Le troisième pilier assurance-vie est fait pour vous.
Il cumule en effet des capitaux garantis à la retraite avec une assurance décès.
Le taux d’intérêt est fixe et les assureurs sont tenus de garantir à 100 % votre épargne.
Les primes sont déductibles du revenu imposable sous réserve de s’en tenir aux plafonds fixés par la loi.
En cas de décès, vos proches toucheront le capital fixé, qu’il soit égal ou supérieur au cumul de vos versements.
Autre différence de taille avec un troisième pilier bancaire : votre capital est garanti à 100 %. Si la compagnie d’assurances fait faillite, un autre assureur prendra la relève.
Enfin, vous pouvez, dans certains cas, financer des projets par un retrait anticipé. Départ définitif de Suisse, rachat des années du deuxième pilier, financement de l’achat d’un bien immobilier, travaux dans la résidence principale…
Dans ce cas-là, c’est une valeur de rachat que vous toucherez, elle varie selon la durée de cotisation. Attention : si vous envisagez un retrait anticipé trop tôt, vous risquez des pénalités.
Vous l’aurez compris, un 3ème pilier assurance-vie est une prévoyance sur le long terme et le contrat doit être finement analysé, n’hésitez pas à faire appel à nos conseillers indépendants experts en 3ème pilier.