Conseils pour ouvrir un 3ème pilier avec une Assurance

Combien puis-je défiscaliser grâce à mon 3ème pilier ?

Vous voulez vous assurer un capital conséquent pour votre retraite. En effet, le premier et le deuxième piliers, qui forment la prévoyance obligatoire, ne couvrent que 60 à 75 % du montant de votre dernier salaire. La législation suisse permet à tout un chacun de souscrire à un troisième pilier. Cette prévoyance individuelle peut être souscrite auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance. Cette dernière solution est la plus contraignante mais assure un capital certain et permet de maintenir son niveau de vie habituel.

Voyons les avantages et les contraintes d’un tel placement.

Contrairement à un 3ème pilier libre ou 3B, le 3A est lié à certaines conditions, surtout celui signé avec une compagnie d’assurance.

Il prend la forme d’un contrat, une assurance-vie, dont il faut analyser tous les tenants et aboutissants.

Qui peut souscrire à un troisième pilier auprès d’une assurance ?

Toutes les personnes, indépendants ou salariés, Suisses ou frontaliers (sous certaines conditions), travaillant sur le sol helvète et cotisant à l’AVS peuvent ouvrir un compte 3ème pilier.

Les avantages d’un 3ème pilier en général

Qu’il soit signé auprès d’une banque ou d’une compagnie d’assurance, le 3ème pilier allégera vos impôts.

Avantages fiscaux : la fiscalité de ce pilier est incitative, les versements sont déductibles du revenu imposable et ne rentrent pas dans le calcul de l’impôt sur la fortune.

Montants et plafonds : vous pouvez chaque année déduire de vos impôts les versements à la hauteur de CHF 6826 pour les salariés et indépendants ayant une caisse de prévoyance (deuxième pilier) et CHF 34’416 pour ceux qui n’ont pas de caisse de prévoyance, à hauteur de 20 % des revenus nets annuels.

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Ce qui différencie le 3ème pilier banque et assurance.

Le 3ème pilier en banque est plus permissif : montant des versements, calendrier de ceux-ci, etc.

Dans une assurance, vous devrez :

– choisir le montant du capital final, des paiements et le rythme des versements et vous y tenir, changer le rythme des versements est plus ardu et entraîne des frais. Les versements ne doivent être supérieurs à l’année aux plafonds cités ci-dessus. En général, vous pouvez les fractionner par mois, trimestre, semestre ou annuellement. Les assurances obligent d’habitude des paiements supérieurs à CHF 100 par versement.

– vous conformer à l’ordre des bénéficiaires prévu par la législation.

– n’utiliser votre capital qu’à la fin du contrat, à l’âge de la retraite. Des dérogations existent notamment pour acheter un logement principal, devenir indépendant, partir définitivement de Suisse, etc (voir notre page dédiée). Cependant, la compagnie d’assurance peut, en cas de retrait, vous demander de payer des pénalités. Lors de la signature du contrat, une valeur de rachat sera indiquée dont il vous faudra vous contenter. En général, ce retrait n’est pas souhaitable lors des 10 premières années car la valeur de rachat sera moindre que le capital cumulé lors de cette période.

En revanche, les compagnies d’assurance incluent dans leurs contrats :

– une prévoyance à long terme avec un capital garanti : quelles que soient la santé des marchés financiers ou même celle de la compagnie d’assurances, le capital final est garanti. Les banques, en cas de faillite, ne garantissent que CHF 100’000 mais leur capital sera avant tout versé aux actionnaires, salariés, etc. Bref, vu le nombre de leurs clients, il paraît improbable que vous rentriez dans vos sous. Si une compagnie d’assurance fait faillite, les troisièmes piliers qu’elle gérait sont pris en charge par une autre compagnie.

– une assurance-vie : des clauses vous protègent ainsi que votre famille. En cas d’incapacité de gain (maladie, invalidité, accident), l’assurance assurera les montants prévus. Du moins dans la mesure des modalités incluses dans le contrat. Nous vous encourageons à bien lire les clauses du contrat, voire à les modifier avec votre assureur.

En cas de décès, la compagnie versera un montant garanti aux héritiers dans l’ordre de succession.

– un rendement garanti ou presque : un taux d’intérêt fixe est convenu dès la signature du contrat. Vous être à l’abri des fluctuations des marchés. Des assurances proposent des contrats « mixtes » augmentant vos bénéfices : une partie sera garantie, l’autre placée sur les marchés. Il existe donc une part de risque, mais moindre qu’avec un investissement direct en Bourse aussi proposé par certaines assurances. Les banques, elles, ne proposent que deux options : soit un rendement fixe à un taux très bas, soit des fonds de placement exposés aux performances des marchés.

– un amortissement direct des crédits hypothécaires : nantir son 3ème pilier permet non seulement de garder les dégrèvements d’impôts mais, grâce aux clauses sur l’incapacité de gain ou de décès, vous ou votre famille pourrez garder la jouissance de votre bien immobilier.

Conclusion : 3ème pilier assurance, viser le long terme

 

Vous l’aurez compris, votre 3ème pilier souscrit auprès d’une compagnie d’assurance est un avantage conséquent sur le long terme, ses garanties et déductions d’impôts verront leurs bénéfices au bout d’un grand nombre d’années. D’ailleurs, le montant du rachat versé en vue d’un retrait du capital à moins de 10 ans va aussi dans ce sens : il est minime et vous incite à garder au chaud votre capital et à l’alimenter durablement.

Votre famille est protégée, votre retraite est garantie et vous pouvez en même temps vous constituer une épargne et optimiser votre hypothèque.

Quel capital aurai-je à la retraite ?